Adel ALLAM @apges01

reverse intro


hexadecimal


Le système hexadecimal utilise une base 16. C’est à dire que chaque caractère peut prendre 16 valeurs différentes.

base 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
base 16 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 a b c d e f

On préfixe les nombres hexadécimals souvent par un Ox afin de les différencier des autres bases.

base 10 8 20 29 32 74 90 100 999 1000
base 16 0x8 0x14 0x1d 0x20 0x4a 0x5a 0x64 0x3e7 0x3e8

base 10 to base 16

…. 163 162 161 160
…. 4096 256 16 1
…. 0 3 14 7

(999)10 = 3 * 256 + 14 * 16 + 7 * 1
(999)10 = 3 * 162 + 14 * 161 + 7 * 160
(999)10 = 3 * 162 + E * 161 + 7 * 160
(999)10 = (0x3E7)16

memory space

Combien de bits pour coder un caractère en base 16 ?
Chaque caractére peut prendre 16 valeurs :

  • 1 bit -> 21 = 2 combinaisons
  • 2 bits -> 22 = 4 combinaisons
  • 3 bits -> 23 = 8 combinaisons
  • 4 bits -> 24 = 16 combinaisons <– Donc 1 caractère occupe 4 bits.

  • 0x8 -> occupe 4 bits
  • 0x4A -> occupe 8 bits -> 1 octet
  • 0x4A88 -> occupe 16 bits -> 2 octets

memory addressing


On utilise souvent la base hexadécimale pour donner des adresses mémoires. Par exemple 0x000008ff est une adresse mémoire sur une machine 32 bits.

Les machines 32 bits ont 32 bits d’adressage (ou 4 octets), c’est à dire que l’on peut localiser 232 blocs de 1 octet dans la RAM. C’est à dire 4 Go maximum.

Les processeurs 64 bits quand à eux peuvent adresser 264 blocs différents. C’est à dire BEAUCOUP !


assembler (asm)


Voici un exemple de code écrit en langage C :

/* main.cpp */
int main (int arc, char* argv[]) {
  int nb1 = 10;
  int nb2 = 100;

  if(nb1 > nb2) {
    printf("%i est plus grand que %i", nb1, nb2);
  } else {
    printf("%i est plus petit que %i", nb1, nb2);
  }

  return 0;
}

Le processeur d’un ordinateur ne peut réaliser que de simples opérations (additions, soustractions, comparaison à 0,…). Il ne peut donc pas directement interpréter notre main.cpp. C’est pour cela que l’on passe par une phase de compilation qui nous permet d’obtenir un exécutable compréhensible par notre processeur.

example

0x000008d6      83f80a         cmp eax, 0xa
0x000008d9      7513           jne 0x8ee
0x000008db      488d3d430100.  lea rdi, qword str.Gagne
0x000008e2      b800000000     mov eax, 0
0x000008e7      e834feffff     call sym.imp.printf
0x000008ec      eb11           jmp 0x8ff
0x000008ee      488d3d440100.  lea rdi, qword str.Perdu
0x000008f5      b800000000     mov eax, 0
0x000008fa      e821feffff     call sym.imp.printf
0x000008ff      b800000000     mov eax, 0
0x00000904      c9             leave
0x00000905      c3             ret

La colonne de gauche représente les adresses mémoires (on reconnait la base hexadécimale 0x...), la seconde est le contenu mémoire (données stockées) jusqu’à la prochaine adresse mémoire. Enfin, la troisième colonne est la traduction de ce contenu en langage assembleur. Par exemple, eb11 est traduit par l’instruction jmp 0x8ff.


addresses evolution


Prenons par exemple les 4 premières lignes

adresse (hexa) contenu (hexa) directive (assembleur)
0x000008d6 83f80a cmp eax, 0xa
0x000008d9 7513 jne 0x8ee
0x000008db 488d3d430100 lea rdi, qword str.Gagne
0x000008e2 b800000000 mov eax, 0

Rappel

  • un caractère hexadécimal occupe 4 bits
  • un case memoire fait 1 octet

Pourquoi passe t-on de l’adresse 0x000008d6 à 0x000008d9 ?

Tout d’abord l’adresse 0x000008d6 pointe sur une suite de données correspondant à la directive 83f80a. Cette directive est une valeur hexadécimale qu’il faut stocker. Etant donné que 83f80a est composée de 6 caractéres hexa, il faut donc 3 octets pour stocker cette directive (6*4 = 24 bits = 3 octets).

De plus si on regarde le delta de 0x000008d9 - 0x000008d6 on retouve la valeur 3. Tout s’explique.

Voiçi un tableau avec le contenu de chaque case mémoire :

adresse (hexa) directive (hexa)
0x000008d6 83
0x000008d7 f8
0x000008d8 0a
0x000008d9 75
0x000008da 13

registers


Important: plus on est proche du processeur, plus la mémoire est rapide, plus vite sont exécutées les instructions.

Memory comparaison

Les registres forment une mémoire interne aux processeurs, plus on a de registres, plus on peut stocker de données, et moins on a besoin d’accès aux mémoires extérieurs (qui sont bien plus lentes).

Les processeurs x86 en 32 bits possèdent 8 registres généraux (EAX, EBX, ECX, EDX, ESP, EBP, ESI, EDI). En 64 bits, on passe à 16 registres logiques, mais dans les faits, il en existe bien plus (ex: 168) afin de paralléliser les instructions.


data registers


Ils sont utilisés pour stocker des résultats d’opérations élémentaires lors de l’exécution du programme.

registre définition utilisation
AX Accumulator Register opérations input/output, et opérations arithmétiques
BX Base Register pour indexer des adresses
CX Counter Register index dans les boucles itératives
DX Data Register opérations input/output

De ces 4 registres, il existe plusieurs dérivés.

64-bits 32-bits (p. faible) 16-bits (p. faible)
RAX EAX AX
RBX EBX BX
RCX ECX CX
RDX EDX DX

R: register
E: extended
H: high
L: low

Il existe aussi des registes de 8 bits pour A, B, C et D. Il suffit de rajouter H pour avoir les bits de poids fort, et L pour les bits de poids faible.

EAX example

Cette variété de tailles de registres permet de stocker des données selon la taille qu’elles nécessitent.


pointer registers


Ils sont utilisés pour pointer des adresses mémoires.

registre définition utilisation
SP Stack Pointer adresse libre de la stack (pile) (offset)
IP Instruction Pointer prochaine adresse de l’instruction à exécuter (offset)
BP Base Pointer reférence les paramètres d’une routine

PC= IP = Instruction Pointer (en x86)

ESP et EBP stockent des adresses 32 bits pour délimiter le stack frame courante.

À partir de ces 3 registres, il existe plusieurs dérivées.

64-bits 32-bits (p. faible) 16-bits (p. faible)
RSP ESP SP
RIP EIP IP
RBP EBP BP

index registers


registre définition utilisation
SI Source Index index source pour opérat. sur les chaines
DI Destination Index index de destination pour opérat. sur les chaines

À partir de ces 2 registres, il existe plusieurs dérivées :

64-bits 32-bits (p. faible) 16-bits (p. faible)
RSI ESI SI
RDI EDI DI

control registers (flags)


Ces flags de 16 bit sont mis à jour après chaque opération.

64-bits 32-bits 16-bits
RFLAGS EFLAGS FLAGS

Par exemple, EFLAGS contient des indicateurs, des interrupteurs, etc… Ces flags sont essentiellement utilisés pour des comparaisons, mais pas que.

registre définition utilisation
OF Overflow Flag si dépassement de capacité d’une donnée après une opération
DF Direction Flag  
IF Interrupt Flag l’exécution doit-elle être à l’écoute des évenements extérieurs (clavier, souris)
TF Trap Flag on dit au processeur qu’on peut exeuctuer le programme pas à pas (instruction par instruction) (mode debug)
SF Sign Flag signe d’une opération
ZF Zero Flag  
DF Direction Flag resultat d’une opération qui fait 0
AF Auxiliary Carry Flag  
PF Parity Flag bit de parité
CF Carry Flag  

Il en existe d’autres…


segment registers


Pour décrire le partage mémoire.

Utilisé pour faciliter la lecture et l’écriture sur la mémoire.

registre définition utilisation
CS Code Segment adresse de début des instructions
DS Data Segment adresse de début des données
SS Stack Segment adresse de début de la stack (pile)

Il en existe d’autres qui ont le rôle de définir d’autres espaces mémoires comme ES, FS, GS.


adressage


Toute adresse dans une programme est définie par l’adresse de début de segement et par le décallage (offset). Cela nous permet de trouver l’adresse exacte d’une instruction grace à la somme de ces 2 valeurs.


initialized variables


[nom_variable] taille valeur

taille définition nombre d’octets aloués
DB Define Byte 1
DW Define Word 2
DL Define Doubleword 4
DQ Define Quadword 8
# exemple de définition de variables
ma_lettre DB 'm'
mon_age	DW 12345
mon_negatif DW -12345
grand_nombre DQ	123456789
reel DD	1.234

unitialized variables


taille définition nombre d’octets reservé
RESB Reserve Byte 1
RESW Reserve Word 2
RESD Reserve Doubleword 4
RESQ Reserve Quadword 8
REST Reserve Ten Bytes 10

constantes


CONSTANT_NAME EQU expression

TOTAL_STUDENTS equ 50
# numeric constant
%assign TOTAL 10
# both numeric and string constants
%define PTR [EBP+4]

unary operations

  • DIV divisor ; unsigned data
  • IDIV divisor ; signed data
    • 16-bit: (AX) / 8-bit divisor = AL(quotient) and AH(remainder)
    • 32-bit: (DX AX) / 16-bit divisor = AX(quotient) and DX(remainder)
    • 64-bit: (EDX EAX) / 32-bit divisor = EAX(quotient) and EDX(remainder)
  • idivq S -> RDX:RAX / S = RAX(quotient) and RDX(remainder)
  • divq S -> RDX:RAX / S = RAX(quotient) and RDX(remainder)
instruction description
inc D D = D + 1
dec D D = D - 1
neg D D = -D
not D D = non D

binary operations

instruction description
leaq S, D D = S
add S, D D = D + S
sub S, D D = D - S
imul S, D D = D - S
xor S, D OU exclusif
or S, D OU logique
and S, D ET logique
instruction définition
MUL multiplier D = D + 1
IMUL multiplier D = D + 1

MUL multiply unsigned data
IMUL integer mutltiply signed data

  • AL * multiplier(of 8-bit) = AH AL = AX
  • AX * multiplier(of 16-bit) = DX AX
  • EAX * multiplier(of 32-bit) = EDX EAX
  • imulq S -> RAX * S(of 32-bit) = RDX:RAX
  • mulq S -> RAX * S(of 32-bit) = RDX:RAX

logic instructions



conditions


# compare desti à src avec soustraction
CMP desti, src

CMP DX,	00
JE  L7
...
L7: ... 
INC	EDX
CMP	EDX, 10	; Compares whether the counter has reached 10
JLE	LP1     ; If it is less than or equal to 10, then jump to LP1
# faire un saut sur un label
JMP	label
instruction description
cmp S2, S1 set condition codes to S1-S2
test S2, S1 set condition codes to S1 & S2
jump définition flags touchés
jump Label jump to label  
jump Addr jump to address  
je/jz Label jump equal/zero ZF
jne/jnz Label jump not equal/nonzero ZF
js Label jump if negative SF
jns Label jump if nonnegative SF
jg/jnle Label jump if greater OF, SF, ZF
jge/jnl Label jump if greater or Equal OF, SF
jl/jnge Label jump if less OF, SF
jle/jng Label jump if less or equal OF, SF, ZF

data movement


Instruction with one suffix

instruction description
mov S, D move source to destination
push S push source onto stack
pop D pop to of stack into destination

Instruction wih two suffix

instruction description
mov S, D move source to destination
push S push source onto stack

Instructions with no suffixes

instruction description
cwtl convert word in %ax to doubleword in %aex
cttq convert doubleword in %eax to quadword in %rax
cqto convert quadword in %rax to octoword in %rdx:%rax

virtual memory


Lorsque l’on lance un programme, celui-ci est chargé en mémoire afin d’être exécuté. Pour cela, un processus est créé. Ce processus ne possède pas d’accès direct à la mémoire physique de la machine. Mais il va avoir accès à une mémoire virtuelle d’une taille de 4 Go (sur machine 32 bits). Le processus est encapsulé dans une sandbox (bac à sable) afin d’être séparé des autres. Lors de son exécution, le processus pense être seul à s’exécuter sur la machine (ce qui n’est pas le cas).


page tables


Les tables de pages sont utilisées pour créer une interface entre la mémoire virtuelle (point de vue du processus) et la mémoire physique (point de vue machine). Chaque processus est associé à une table de page. Cette table associe les espaces mémoires virtuelles utilisés par le processus, avec des espaces physiques de la mémoire. C’est le kernel qui réalise cette tâche.

Gestion de la mémoire

On peut voir sur ce schéma que le processus 1 a accès à une mémoire virtuelle. Derrière celle-ci se cache le système de table de page vue précédemment.

memory segmentation

Lorsqu’un programme est chargé en mémoire afin de créer un processus la mémoire est segmentée.

Gestion de la mémoire

Section Déscription Taille
.text instructions du prog., read-only, là que commence le programme fixe
.data var. globales et statiques initialisées fixe
.bss var. globales et statiques non initialisées fixe

$ size ./rop # taille des sections + ajouter code

Zone mémoire Déscription Adresses Taille
stack var. locales des fonctions, cadre de pile (stack frame) croissantes variable
heap pour allocation dynamique du programmeur (malloc, calloc) décroissantes variable

stack frame : zone mémoire dans la pile, avec toutes les informations nécessaires à l’appel de cette fonction + var. locales de la fonction.

example

On peut utiliser la commande size afin de connaitre la taille des séctions.

// main.c
#include <stdio.h>

int main (int argc, char* argv[]) {

  return 0;
}
$ gcc main.c -o a.out
$ size a.out
text	   data	    bss	    dec	    hex	filename
1537	    544	      8	   2089	    829	a.out

On peut voire la taille des séctions de notre exécutable de départ.

// main.c
#include <stdio.h>

int var_global;

int main (int argc, char* argv[]) {
  // ou static int var_static;
  return 0;
}
$ gcc main.c -o a.out
$ size a.out
text	   data	    bss	    dec	    hex	filename
1537	    544	     12	   2089	    829	a.out

La variable var_global est non initialisée, elle se retrouve donc dans la section .bss. Même chose si nous avions définie une varaible static dans le main().

// main.c
#include <stdio.h>

int var_global_1 = 10;

int main (int argc, char* argv[]) {
  
  return 0;
}
$ gcc main.c -o a.out
$ size a.out
text	   data	    bss	    dec	    hex	filename
1537	    548	      8	   2089	    829	a.out

La variable var_global est maintenant initialisée, elle se retrouve donc dans la section .data.